Rivers Of Babylon
De tout temps, j'ai aimé les lettres, les mots et les phrases.
Je me délecte lorsque les mots se joingnent les uns aux autres pour composer des figures de styles, des arabesques, métaphores et poésies.
Qu'on me donne mille mots jamais d'aucun d'eux je ne serais rassasiée. je les aligne, les empile et les liste.
Mon père n'a pas appris à lire. Il déchifffrait puis mémorisait des versets de la Bible... Il y avait quelque chose de trajique à l'écouter réciter ses mots qu'ils ne reconnaissait pas.
Mom père. C'est à lui que j'ai pensé ce matin en écoutant l'hommage rendu sur Inter à ce politicien qui s'en est allé. Encore jeune le souffle coupé.
Mon père. Il était encore là dans les pages de ce roman que j'ai commencé tout à l'heure.
Mon père. Je l'ai vu dans les vitres de la fênêtre lorsque j'ai détourné les yeux pour ne pas pleurer en écoutant cette femme.
Mon père. Je lui dois l'amour que je porte aux mots et aux gens car il n'a jamais su ni dire ni aimer.
Mon père m'a appris a aimer le silence et à me noyer dans un beau discours.
Je n'ôte jamais une phrase de son contexte. Il arrive souvent que Sa solitude la trompe.
Mais j'aime cette idée d'Olivier ADAM : " Le sens caché de ma vie aura été de fuir un père prèsent et de chercher sans fin une mère disparue ".
Je lis : Baisers de cinéma de E. Fottorino
J'écoute : Rivers of Balylon ('Fraise dit qu'elle a dansé des slows sur cette chanson)
Je suis d'humeur : CONsensuelle