Petite mandigote, je sens ta menotte...
La pluie avant qu'elle tombe a quelque chose l'infiniment sensuelle.
Je me souviens de quand j'étais petite. De ces longues après midi sous une chaleur si accablante que même les pierres avaient chaud. Les heures s'écoulaient lentement et nous avions beaucoup de temps pour rester petits.
Le samedi midi, nous quittions nos maisons de la ville pour rejoindre les Grands Fonds à la recherche d'un peu de tiédeur.
Nous ne faisions rien mais passions du temps à le faire. Pourtant la vie s'écoulait pas toujours sereine. J'ai cette sensation là.
Venait un moment où les veilles personnes soupiraient après l'eau du ciel. Il y avait, bien sur, un saint aussi pour cela.
Nous avions appris à l'entendre arriver. Elle courrait dans le ciel avec un petit bruit de cymbales. La première goutte quittait l'invisible, se précipitait, s'écrasait sur le sol en écartant puis en faisant voler la poussière.
La pluie est à terre ! Gloire à dieu... Chantaient les adultes.
Puis les unes après les autres, d'autres gouttes venaient rejoindre la première qui n'était plus, se planquaient contre la terre en une danse lascive et mouillée. Puis il y avait cette odeur tellement spéciale.
Je me rappelle que nous dansions sous la pluie et que le tissus de nos jupons nous collait à la peau.
Un Livre. Une couverture.
Voila Magali, pourquoi j'ai choisi ce roman. Une petite fille, Florens, 8 ans est donnée en paiement d'une dette à un négociant.
Je passe, pages après pages, un peu de temps avec elle... Elle me rappelle quelqu'un.