Tous les fleuves vont à la mer
Je parcours souvent de nouveaux blogs. Autant de contrées nouvelles parfois peu explorées alors qu’il y a tant de jolies découvertes à faire.
J’ai lu sur l’un d’entre eux cette phrase:
"Que deviennent toutes les larmes que nous ne versons pas "?
J’y ai pensé longtemps après… puis j’ai oublié.
Jusqu’à ce dimanche où j’ai du ravaler mes larmes tant elles étaient délicieuses.
Pour une chose futile, un détail, un sourire, une conversation entendue par hasard qui ont fait, de minutes banales, une journée remplie d’heures inoubliables.
La foule multicolore de joyeux chalands au vide grenier du village, l’odeur de grillades, la vieille bicyclette qui fait la joie d’un autre enfant, l’homme qui s’est joué du soleil et en a pris des coups.
Des filles et des garçons, des papas et des mamans.
L’enfant venu au monde le matin même, la joie d’une famille qui grâce à lui s’est agrandie, l’aïeul qui se voit revivre à travers lui…
Des ados, deuxième d’un championnat sans avoir perdu aucun match. Ils se consolent mutuellement parce que leur entraîneur est "trop cool, qu'ils aiment trop son tee-shirt et qu’il a trop le style. Ils ont pleuré. Toutes les larmes de leur corps…et ont pu sortir par la grande porte.
"Que deviennent toutes les larmes que nous ne versons pas" ?
Je crois qu’elles nous coulent dans la gorge pour atteindre notre cœur. Elles nous inondent de sensations que nous tentons de décrire de bien des façons.
D’aucun en montrant des photographies, d’autres en écrivant un journal intime, parfois par la peinture, le scap et même en Happy Sunday évening.
Moi, je fais des listes. Encore et toujours. Des listes. Comme celle-ci ! Comme une cruche qui va à l’eau, pour ne pas fondre en larmes.